Il faut vérifier au travail que les documents pour la réunion de ce matin sont imprimés et penser ensuite à ramener une bouteille de rosé pour le barbecue de ce soir à la maison. Toutes ces petites choses, qui peuvent en soi représenter peu, génèrent une charge importante.

Une chercheuse de l’Université du Québec, Nicole Brais, a identifié ceci comme un « travail de gestion, d'organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence. »

La charge mentale concerne surtout les femmes qui, en plus de leur emploi, doivent s’assurer que tout est réglé comme du papier à musique. Elles jonglent entre travail domestique, travail parental et plan de carrière tout en essayant de conserver leur vie sociale.

Pas étonnant que cette charge soit une source de stress et amène parfois les femmes à vouloir lâcher prise. Le ménage a évolué. Si hier, l’homme était le seul et unique garant de la protection du foyer, la femme y joue aujourd’hui un rôle prépondérant tant d’un point de vue organisationnel que d’un point de vue financier.